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LE CAFÉ JAPONAIS

Associer Japon et café peut paraître original. Pourtant, les habitants de ce pays sont parmi les plus gros consommateurs au monde. En termes de revenus générés, le Japon se situe actuellement en troisième position mondiale, derrière les Etats Unis et le Brésil.

Le grain de café a été introduit entre le 16eme et le 17eme siècle par les Hollandais et les Portugais.

Mais le développement a réellement commencé en 1907, avec la signature du traité Japon-Brésil permettant l’installation de migrants Japonais sur le territoire Brésilien. L’accès direct à une matière première de qualité allait marquer le début d’un mouvement dont la dynamique ne se dément plus.

Le café fut très vite proposé dans des lieux de détente, proposant boissons alcoolisées et musique. Mais le style Cabaret de ces endroits ne convenant pas à tout le monde, il fut remplacé par une version plus calme, propice à la relaxation et très prisée des intellectuels et des artistes : Les Kissaten, proposant café de spécialité et lieu de rencontre et d’échange.

Les Barista Japonais développèrent un savoir faire unique en sélection de grain, torréfaction et préparation de cafés Haut de gamme.

Après la Seconde Guerre mondiale, ces lieux se multiplièrent, en grande partie soutenus par le prix prohibitif des disques de musique : pour le prix d’un café, vous pouviez écouter les derniers albums en provenance de l’Occident. Vous pouviez aussi lire les derniers Manga à la mode. A tel point qu’en 1980, le Japon comptait plus de 150 000 Kissa à travers le pays.

Au cours de cette période, des techniques originales furent inventées au Japon : La Coffee Syphon Co. Proposa en 1925 la première cafetière Syphon, puis en 1973 la cafetière à filtre Kono. Ces produits sont aujourd’hui mondialement reconnus grâce à la marque Hario.

Cette explosion du marché fut aussi le point de départ des chaines qui prirent peu à peu le pas sur ces cafés traditionnels. Le développement des machines à café généra aussi une baisse de la fréquentation des Kissa, qui se traduisit par une réduction de leur nombre.

C’est depuis le début des années 2000, avec la « troisième vague du café », que le consommateur Japonais redécouvre cette histoire unique et la qualité de ses Baristas.